Je naquis la nuit en fevrier Quand le soleil passe dans l'eau Emporte par des mers enfantines Je survis au loin sur des collines Qui dira par une bouche amere Ce qui tient mon ame emprisonnee Qui dira par une bouche amere Ce qui tient mon ame emprisonnee
La Bretagne a-t-elle autant de charme Pour border de sable l'horizon Pour innonder mes yeux de ces vagues Et couronner mon front de ces algues J'ai des landes farouches dans la tete J'ai des vents parfumes dans l'oreille Le ressac palpite dans mon coeur J'ai des huitres et du vin dans la bouche
Quand je m'embarque dans mes oceans Je mets la voile vers les barreaux scelles De la fenetre ouverte a l'autre bout Par ou mon ame voudrait s'envoler Qui dira par une bouche amere Ce qui tient mon ame emprisonnee Qui dira par une bouche amere Ce qui tient mon ame emprisonnee
Au fil des quais glissant sous les arches Ou l'herbe pousse entre les paves Je cherche dans des reflets d'enfance Des souvenirs d'avant que je marche Ma mer est la qui coule toute grise Et qui se brise en ecumes blanches Sur les etraves des piliers des ponts Comme des phares sillagent mon front...