Jeneral ar biniawou A zo bet trec’h en e vrezel E armeou oa sonnerien Hag e dennou, toniou Breizh-Izel
Le General des binious a pris un autre bateau Celui de Cork partira sans lui desormais. Le General des binious etait de ceux qui peuvent partir tranquilles. Il ne laisse pas maison batie sur le sable Il ne laisse pas une symphonie que lui seul puisse achever Il ne laisse pas des orphelins de sa solitude. Le General de binious laisse Des enfants qui grandissent Des familles de danseurs epanouis Des generations que les chants unissent !
Que serions nous sans celui qui est parti Dans cette petite barque de bois ?
Brilleraient-ils de fierte les yeux des sonneurs ? Brilleraient-ils d’emoi les yeux de ceux qui les ecoutent ? A quelle musique serions-nous condamnes Ou meme… soumis ?
Noir le dessous de nuees confuses Noir les regards d’amour Que le chagrin farde Noires les baguettes frappant les tambours Noir l’ebene des bombardes Noire les poches des cornemuses Et les cordons reliant Le noir ivoire des bourdons De Lokoal Mendon
Voici son bateau qui passe Voici son bateau parti La ou les sonneurs Par lui rassembles Ont leur paradis
Noirs le bleus chupenns de Kemper Noire la claire laine Des moutons de la Kerlenn Noires aujourd’hui les ailes du Moulin Vert Noir le crin de pluie de Cap Caval Noires les coiffes de la Kevrenn Aux triomphes tristes des festivals Noirs sur le Gwenn-ha-Du Les blancs eveches
Voici son bateau qui passe Voici son bateau parti La ou les sonneurs Jouent les melodies Qu’il a rassemblees
Aet eo an hini a garemp En tu all da Iwerzhon En tu all d’ar mor War c’hlann Avallon Davet an hini a gare.