[Georges Brassens] \"On a déclaré que je suis un poète, moi, je fais des chansons. Je ne sais pas si je suis poète, il est possible que je l'sois un p'tit peu, m'enfin, peu m'importe ; je mélange des paroles et d'la musique...
[Grand Corps Malade] Au réveil, c'est du Brassens quand j'émerge encore loin des gens Ça met trois claques au sommeil, puis ça démarre intelligent Parce que, Brassens, c'est du pain chaud sur lequel tu mets du miel Ça sent l'café expresso comme un skeud essentiel Une fois les neurones bien secoués, c'est l'heure du réveil musculaire Après la douche, c'est NTM qui fait bouger mes maxillaires C'est l'heure de s'remplir d'énergie pour la journée et ses coups bas C'est l'heure du flow et des gros bras, et s'rappeler aussi que je viens d'là Quand j'prends l'volant sur l'périph', faut que j'continue la série Du gros son sur chaque texte, alors c'est l'heure de Kery Car c'est la bande originale du paysage tout autour Le bitume prend l'micro quand j'suis à Porte de Clignancourt
À chaque saison, la césure a ses airs de fête Elle a raison, ça rassure, c'est bien l'heure des poètes À chaque saison, la césure a ses airs de fête Elle a raison, ça rassure, c'est bien l'heure des poètes
Midi : c'est l'repos du guerrier, la pause du dragon Et la lumière qui s'épaissit, et Ferrat qui chante \"Aragon\" Des mots tranchant et la voix chaude, quand le feu rejoint l'eau Le soleil est juste au-d'ssus, y'a aucune ombre sur le tableau À l'heure du dessert, c'est évident, c'est Aznavour
Les p'tits plats sont dans les grands, y'a l'gâteau qui sort du four Un repas sans dessert, c'est une compil' sans \"La Bohème\" L'institution dans l'élégance, des profiteroles avec la crème Quinze heure trente : plein soleil, j'veux du solide, pas du frêle C'est bien l'heure du grandiose, du spacieux, c'est du Brel La poésie qui s'envole et t'emporte en un instant À Vesoul, à Amsterdam, avec Mathilde et à mille temps
À chaque saison, la césure a ses airs de fête Elle a raison, ça rassure, c'est bien l'heure des poètes À chaque saison, la césure a ses airs de fête Elle a raison, ça rassure, c'est bien l'heure des poètes
Quand le soleil part à reculons, c'est p't-être mon moment préféré Une atmosphère comme du coton, et la lumière un peu biaisée C'est l'heure de tous les états d'âme où je ressens le poids de chaque mot C'est l'bon climat, messieurs-dames, pour pouvoir écouter Renaud Renaud, c'est la tempête dans la douleur du crépuscule C'est un cœur de moineau dans la poitrine d'Hercule C'est la rage et la tendresse, il y a trente ans, il a écrit Des trucs qui, chaque jour, m'aident à comprendre c'que j'fous ici Et, lors du règne de la nuit, quand la lumière s'habille en noir Et pour trouver l'accord parfait entre quiétude et cafard Il nous restera ça, le corps caché sous les draps Une enceinte au bout des doigts qui fait chanter Barbara
À chaque saison, la césure a ses airs de fête Elle a raison, ça rassure, c'est bien l'heure des poètes