Heureux petits Enfants, Avec quelles tendresses Le Roi des Cieux Vous bénit autrefois Et combla de caresses Vos fronts joyeux ! De tous les Innocents Vous étiez la figure Et j'entrevois Les biens que dans le Ciel Vous donne sans mesure Le Roi des rois.
On ne voit point briller De pierres précieuses Dans vos cheveux Seul le reflet doré De vos boucles soyeuses Ravit les Cieux……
En courant vous laissez Une trace argentée Souvent le soir Quand je contemple au ciel La blanche voie lactée Je crois vous voir……
Heureux petits Enfants, Avec quelles tendresses Le Roi des Cieux Vous bénit autrefois Et combla de caresses Vos fronts joyeux !
C'est vous que Le Seigneur Me donna pour modèle Saints Innocents Je veux être ici-bas Votre image fidèle Petits Enfants. Ah ! daignez m’obtenir Les vertus de l’enfance. Votre candeur, Votre abandon parfait, Votre aimable innocence Charment mon cœur.
Heureux petits Enfants, Avec quelles tendresses Le Roi des Cieux Vous bénit autrefois Et combla de caresses Vos fronts joyeux !
Oui, je veux augmenter La candide phalange Des Innocents Mes souffrances, mes joies, Je les offre en échange D'âmes d’Enfants.
Heureux petits Enfants, Avec quelles tendresses Le Roi des Cieux Vous bénit autrefois Et combla de caresses Vos fronts joyeux !
Heureux petits Enfants, Avec quelles tendresses Le Roi des Cieux Vous bénit autrefois Et combla de caresses Vos fronts joyeux !
Texte tiré de la version originale du poème « A mes Petits Frères du Ciel » écrit par Thérèse le 28 décembre 1896, en souvenir de ses quatre frères et sœurs morts en bas âge. Source : archives du Carmel de Lisieux : www.archives-carmel-lisieux.fr