Autour du toit qui nous vit naître, un pampre étalait ses rameaux. Les grains dorés vers la fenêtre attiraient les petits oiseaux.
C’est pourquoi la vigne, enlacée aux mémoires de mon berceau porte à mon âme une pensée.
Ma mère en tendant sa main blanche rapprochait les grappes de miel et ses enfants suçaient la branche qu’ils rendaient aux oiseaux du ciel.
L’oiseau n’est plus, la mère est morte, le vieux cep languit jaunissant, l’herbe d’hiver croît sur la porte. Et moi je pleure en y pensant et dois ramper sur mon tombeau. ____________________________ La Fenêtre de la maison paternelle Alphonse de Lamartine Méditations poétiques inédites III