Tu peux cracher sur la gueule des bourgeois Ou défiler sous de noires banniéres Faire l'amour à la photo de Ché Guevara Ou pisser dans les cimetières
N'oublie pas, N'oublie pas, N'oublie pas, N'oublie pas que tu n'es qu'un pion
Tu peux jeter le pavé arraché Sur le casque d'un sale C.R.S. Tueur le fleur qui dort sur le béton Ou apprendre de belles prières Tu peux être ouvrier ou patron Tu peux gagner ou voler le pognon
N'oublie pas . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Tu peux avorter la guitare enceinte De musique infinie Tu peux vendre l'âme de ta mère L'âme ça n'a pas de prix Tu peux faire pleurer la fille Qui rêve de ton lit Tu peux déclencher une guerre Si tu en as envie
Tu peux frapper sur ma gueule de carton Avec tous tes copains derrière Même si ce soir, c'est à coups de tessons Que tu dois laver mes paupières Four moi, tu resteras toujours un jeton Et pour demain, tu es déjà hier!
N'oublie pas, N'oublie pas, N'oublie pas, N'oublie pas que tu es sans nom.