Les enfants, les égarés sont comme des feuilles Et l’écran leur offre l’encre de la violence A la recherche d’une idendité d’une vérité De la frontière entre le clair et l’obscur L’image prend désormais le contrôle de la personnalité La fiction devient réalité et la réalité un cauchemar C’est la 25ème image Et elle s’inspire de vos carnages C’est la 25ème image Choisis bien ton personnage
Les yeux rivés sur la télé Rien ne m’échappait J’étais fasciné par les truands et la vie qu’ils menaient Ils faisaient la mal mais étaient toujours bien sapés Pleins de femmes et tous ce qu’ils voulaient Etre méchant m’était facile, jai donc décidé D’avoir le premier rôle dans le scénario dont je rêvais J’étais trop jeune pour comprendre où j’allais Agir sans réfléchir c’est exactement ce que je cherchais Je sentais la puissance affluer en moi au fur et à mesure Que je serrais le 45 entre mes doigts Combien de fois l’ai-je sorti De la plus grosse à la plus petite embrouille Je faisais parler mes douilles Seulement je n’étais pas le seul noir à avoir pris une illusion pou une suggestion Il fut plus rapide putain, c’était pas dans mon film Il a coupé le fil, je tombe dans le vide Il n’y a qu’un pas de la fiction à la réalité J’en ai fait deux et je suis en train de crever Je m’envole mais mon corps reste au sol aveuglé par une image J’ai choisis le mauvais rôle
Ho yo! Alerte à la télévision Ho yo! La réalité dépasse la fiction Ho yo! Tachons d’éviter toute confusion Tu marches dans ma rue c’est mieux qu’un film d’action
Ecoute l’histoire du jeune qu’on appelle Andy Situation classique il habite Marseille ou Vitry Tout le monde dit qu’il a quelque chose en lui Qui vous dit je suis taré alors me faites pas d’ennui Tout ça est bien banal mais sous l’effet de certains produits Il visionne "Scarface" et puis il s’identifie C’est la panique dans la téci Al Pacino a sorti son fusil Si t’as vu la fin du film tu sais comment ça finit La vie est bien plus forte qu’un film de Fellini
Quand un enfant s’assied devant sa télé C’est un épais écran de fumée Qui se développe dans sa tête loin de la vision Réele qu’un humain se fait du quotidien Mais est-ce la faute du spectateur naïf S’il devient comme une victime de malins sectateurs? La feuille vierge infantile se tâche de noir Absorbe la violence à l’instar d’un buvard Flingue, viol et pulsion pour la création D’un vrai cauchemar en deux dimensions Hollywood en état de choc est paniquée Braquée par des caractères qu’elle a créés Parce que le bon héros n’a rien à voir Avec le stéréotype du quartier donc il est rejeté Mais e mauvais bénéficie d’un respect Facile à désirer quand on vit dans la pauvreté Angoisse ténébreuse que désormais je vois Face à la peur de l’anonymat 24 images de scènes violentes, la 25ème sera réelle