Tu contemples ton visage qui lentement s'est fané Le temps a fait son ouvrage, ta jeunesse s'est envolée. Dans le reflet d'une glace que tu aimerais tant briser Tu recherches en vain ta place dans notre triste société Où les hommes sont devenus de vulgaires numéros, Des machines qu'on use et qu'on remplaceaussitôt. Dans les mouroirs s'entassent ceux qui nous ont enseigné Que trop de progrès efface l'humanité. Le systeme te pousse lentement vers l'abime, Il te fautlibérer la place : vieillir serait devenu un crime? Pour qu'on effacedéjà ta trace, pour qu'on te remplace!
Au crépuscule de ta vie, ton corps te fais souffrir, Comme une prison pour ton esprit qui ne veut plus te laisser partir Au soir de ton existance il n'y as personne à qui parler, Seuls les souvenirs de ton enfance parviennent encore à t'apaiser. Toute une vie de labeur pour partir dans l'oubli, Chacun mérite d'avoir une fin digne d'un patriarche! Si nos destins ne se resemblent pas dans la vie, Ne serons-nous pas égaux devant la mort?
Un jour nous serons vieux à notre tour connaitrons-nous le même sort ? Un jour serez-vous vieux à votre tour connaitrez-vous le même sort ?