Je viens Du grand pays de mon enfance Avec ses tendres jardins Avec ses ruisseaux d'innocence
Je viens Cúr éclaté d'une famille Où je vivais dans un coin Moitié silence, moitié fille
Et quand venait le soir J'avais peur du noir Et si tu veux savoir J'étais perdue comme une fleur dans l'orage Et c'est depuis que j'ai le cúr sauvage
Emporte-moi Si tu m'aimes emmène-moi, sauve-moi, invente-moi Sois magicien Qui peut faire tout de rien Je suis pour toi tendre et docile Mais si fragile
Emporte-moi Vers les sourires du matin Les bonheurs du jour le jour Vers les silences partagés comme des cadeaux d'amour Je t'aime, comme je t'aime, tant que j'en pleurerais
Parfois, d'étranges souvenirs m'assaillent Je me revois dans un bois Poursuivie par des chiens de paille
Je cours parmi les arbres immobiles Sans un abri, sans un asile À nouveau je suis seule au monde Parmi les orages qui grondent Un homme qui me voit passer Veut s'approcher pour me parler Et je lui dis emportez-moi
Mais toi Quand ces images me réveillent Tu me souris comme un soleil Tu connais tous mes sortilèges Tu m'embrasses, tu me protèges Et tu m'emmènes faire un tour À regarder poindre le jour Et je te dis emporte-moi
Emporte-moi Vers les sourires du matin Les bonheurs du jour le jour Vers les silences partagés comme des cadeaux d'amour Je t'aime, comme je t'aime, tant que j'en pleurerais
Et toi, tu m'emmènes par la ville Mon cúr devient tranquille Tu me montres des enfants Parmi les rues, les commerçants Tu me dis nous en aurons Nous en emplirons la maison Et je te dis invente-moi
Et toi, tu m'inventes, tu m'entraînes Tu me sauves et tu m'emmènes Au bout de cette vile affaire Tu me prends, me déconcertes Tu m'arraches et tu me portes Tu me sauves et tu m'emportes Et je retrouve mon enfance.
La la la la la la la la la la la la la la la la la
La la la la la la la la la la la la la la la la la