Jacqueline François LA SEINE Paroles: Flavien Monod et Guy Lafarge, musique: Guy Lafarge, 1948
La Seine est aventureuse De Châtillon à Méry, Et son humeur voyageuse Flâne à travers le pays... Elle se fait langoureuse De Juvisy à Choisy Pour aborder, l'âme heureuse, L'amoureux qu'elle a choisi!
Elle roucoule, coule, coule Dès qu'elle entre dans Paris! Elle s'enroule, roule, roule Autour de ses quais fleuris! Elle chante, chante, chante, chante, Chante le jour et la nuit, Car la Seine est une amante Et son amant c'est Paris!
Elle traîne d'île en île, Caressant le Vieux Paris, Elle ouvre ses bras dociles Au sourire du roi Henri... Indifférente aux édiles De la mairie de Paris, Elle court vers les idylles Des amants des Tuileries!
Elle roucoule, coule, coule Du Pont-Neuf jusqu'à Passy! Elle est soûle, soûle, soûle Au souvenir de Bercy! Elle chante, chante, chante, chante, Chante le jour et la nuit... Si sa marche est zigzaguante C'est qu'elle est grise à Paris!
Mais la Seine est paresseuse, En passant près de Neuilly, Ah! comme elles est malheureuse De quitter son bel ami! Dans un étreinte amoureuse Elle enlace encore Paris, Pour lui laisser, généreuse, Une boucle... à Saint-Denis!
Elle roucoule, coule, coule Sa complainte dans la nuit... Elle roule, roule, roule Vers la mer où tout finit... Elle chante, chante, chante, chante, Chante l'amour de Paris! Car la Seine est une amante Et Paris dort dans son lit!