Hector Berlioz: Les Nuits D'eté Op. 7 - 1. Villanelle
Quand viendra la saison nouvelle, Quand auront disparu les froids, Tous le deux nous iront, ma belle, Pour cuellir le muguet au bois. Sous nos pieds égranant les perles Que l’on voit au matin trembler, Nous irons écouter les merles, Nous irons écouter les merles Siffler.
Le printemps est venu, ma belle, C’est le mois des amants béni; Et l’oiseau, satinant son aile, Dit des vers au rebord du nid. Oh! viens donc sur ce banc de mousse Pour parler de nos beaux amours, Et dis-moi de ta voix si douce, Toujours!
Loin, bien loin, égarant nos courses, Faisons fuir le lapin caché, Et le daim, au miroir des sources, Admirant son grand bois penché! Puis chez nous, tout heureux, tout aises, En paniers enlaçant nos doigts, Revenons, rapportons des fraises Des bois! - Versi Di Théophile Gautier -