Ce que j'aime en hiver, c'est l'élan nu des branches Contre un ciel sombre ou bien à peine lumineux Où le jour assourdit encore ses nuances En les mêlant de gris pâles, fuligineux, Pour faire avec ce noir un saisissant contraste. En vérité l'hiver est la saison parfaite Où chaque branche emplit la forme exactement D'une branche; rien d'autre. Et, fixe, elle projette Sa présence accomplie entre le fond dormant De l'espace et le flot sans rumeur des nuages.