Quelle est sa chance contre toi Et son espoir de vivre encore? Tu sais qu’à l’issue du combat Un seul de vous se tiendra droit Et que l’autre aura vu sa mort, Tu sais très bien que contre toi Jamais il ne s’en sortira Laisse le vivre, je t’en conjure. Demain à l’aube, n’y va pas Et ce sera toi qui vaincras Sans qu’il n’y ait la moindre blessure
Sais-tu donc à qui tu t’adresses, As-tu oublié qui je suis? Jamais je n’aurai de faiblesses Pour celui qui jure et confesse Qu’il voudra me prendre la vie. Jamais je ne laisserai d’insulte Impardonnée, tu le sais bien Et peu m’importe si demain Le monde me traitera de brute C’est pour mon honneur que je lutte Et pour la femme à qui je tiens
Don Juan, Don Juan N’aura de pitié pour personne Don Juan, Don Juan Se fout de la chance qu’on te donne
Don Juan, ne comprends-tu pas Que c’est ta seule chance de salut De laisser vivre l’homme qui viendra Demain à l’aube devant toi Cette aube qu’il ne reverra plus? Si tu le laissais s’en aller Sans le toucher, sans le blesser Tu serais plus grand que le roi Et tu les verrais s’allumer Les lumières de l’éternité Dans les beaux yeux de Maria
Jamais, je ne laisserai partir Celui qui voulait en finir Il faut qu’il meure demain, crois-moi. Et je les verrai s’allumer Les lumières de l’éternité Dans les beaux yeux de Maria
Don Juan, Don Juan N’aura de pitié pour personne Don Juan, Don Juan Se fout de la chance qu’on lui donne Don Juan, Don Juan Qui pourrait bien lui faire comprendre Don Juan, Don Juan Que la vie ne peut pas se prendre