Les automnes ont comme des parfums Tout moro- tout moro- tout moroses Mes souvenirs en sont la cause Mes souvenirs sont importuns
Les printemps ont comme des parfums Un deux trois un deux trois Cinq si suaves Je fus très tôt rendue l'esclave D'un homme fiévreux aux yeux félins Comme tout le monde j'y suis passée Par les, par les amours sublimes J'ai voulu cent fois trépasser Pour des yeux d'velours bellissimes
{au Refrain}
C'était mon professeur d'piano Professe professeur pianissime Je trébuchais toujours sur l'dos En jouant des sonates libertines C'était un homme avec un corps Un cor à corps très touristique Un voyage de noce artistique Me fit découvrir des trésors
{au Refrain}
Et puis quand l'été fut venu Il m'a trompée de tous côtés Comme je l'aimais de plus en plus Je fus blessée et je m'en fus Depuis partout je l'ai cherché Mais j'l'ai, mais j'l'ai pas retrouvé Faut dire qu'les professeurs d'piano C'est très d'mandé, y en a pas d'trop
{au Refrain}
Combien d'étés ? Je ne sais plus Combien d'hivers sont revenus ? De toute ma vie j'ai porté l'deuil Le deuil de mes amours fanées Et dire, et dire qu'si mes parents M'avaient offert un piano mécanique J'aurais pas perdu tant de temps D'ailleurs je n'aime pas la musique
{au Refrain}
Importuns et incertains Incertains et importuns Importuns et incertains