Les sourires des autres ne lui parlent pas Dans son univers amer Les contes de fée, elle ne les comprend pas Comme une langue étrangère
Sa vie s'égoutte, gouttes après larmes Elle se dit bientôt... la fin du drame
Les sourires d'un père n'ont pas d'autre sens Qu'une douleur maquillée Les silences de sa mère crient l'impuissance Elle se sent abandonnée
Sa vie s'écoule par larmes de sang Elle se dit bientôt... mais elle se ment
Depuis Carla a bien grandi Son corps s'est métamorphosé Mais elle garde au fond de son esprit Comme un arrière goût froissé
Même quand l'amour frappe à sa porte Qu'elle tente en vain d'oublier Même si une main veut l'aider peu importe Elle se noie dans ses souvenirs d'enfance inachevée
Sa vie défile, se tord, se noue Elle se demande maintenant jusqu'où
La poursuivra le ressenti De cette présence dans toutes ses nuits Ce même sang qui ensanglantait son nid Ne laisse qu'une ombre indélébile derrière lui