Des millions de regards Et de larmes à peine essuyées Des millions de pas sur les boulevards Un dimanche de janvier J’avais ta main petite Dans la mienne recroquevillée Nos cœurs battaient De plus de en plus vite Ce dimanche de janvier
Là, nous avions marché en silence Au milieu de la foule immense Et le vent à notre place Chantait sans fin sur la place
Pour apaiser la peine De tout un pays soulevé Nous étions venus Sans peur et sans haine Ce dimanche de janvier
Pour garder en mémoire Nos héros d’encre et de papier Nous étions restés debout jusqu’au soir Ce dimanche de janvier
Là, nous avions marché en silence Au milieu de la foule immense Et le vent à notre place Chantait sans fin sur la place
Mais depuis dans nos villes Et nos villages fatigués Ô dis-le moi que nous reste-t-il ? Du dimanche de janvier Que reste-t-il De ce dimanche de janvier ? Mais que reste-t-il De ce dimanche de janvier ? Oh que reste-t-il De ce dimanche de janvier ?