Qu’il doit faire bon dans ton lit, Laisse-moi y glisser la taille, Le ciel ne me dit rien qui vaille, Nous aurons encore de la pluie, Et moi si seule dans mon lit, Je pense aux filles de mon âge, Qui prennent pour un soir d’orage, Quelques amants, ou un mari.
Hum ! Comme il fait bon dans ton lit, Comme la plume y est légère, J’y entrerais bien toute entière, Si tu ne menait pas ce bruit. Que de sermons, la nuit, As-tu si peur que je te touche ? Ouvre ton lit, ferme ta bouche, Maintenant c’est trop tard, j’y suis !
J’ai presque trop chaud dans ton lit, Sous la couverture de laine, Eteint la lampe qui nous gène, Et viens près de moi je t’en prie ! Faudrait pas croire que je suis, Fille à courir après les Hommes, Et si gourmande de la pomme, Qu’il me faille un homme à tout prix !
Mais cependant je t’avertis, Jusqu’à ce que le jour se lève, Que tu le veuilles ou que tu rêves, Que si tu me touches, Je crie !