J'écris dans ma chambre à gaz La folie des images qui passent, Sur mon lit coulent des couleurs de mauvais goût J'écris sans faire de détour Que j'envie la lumière du jour Et le bruit de la brisure des vagues dans le cou
Mais l'acouphène, la bille qui roule dans mon crâne L'acouphène, me laisse un arrière-goût de couper des têtes Le loup, le cri de la bête Me rend fou
J'écris sous la guillotine Je m'ennuie du silence endorphine Dans mon ouïe, les bruits blancs sont de plus en plus noirs Et l'air...symphonie de vent J'ai besoin d'air Jouer comme un enfant la bille d'acouphène Si je pouvais la prendre, l'acouphène Je pourrais la lancer à travers la vitre Oser arrêter le rythme Me recoller l'oreille qui s'effrite Et repartir