Quand rien n'est sûr et qu'il te manque l'espoir Pense à moi, pense à moi... Chaque blessure est un nouveau départ Pense à moi, pense à moi...
J't'assure mon fils, on ne m'a rien donné J'ai failli passer ma vie à zoner Tout ce que j'ai, je l'ai arraché Pour ça j'ai dû courir quand les autres marchaient J'suis un enfant de la misère Mon avenir a fleuri en plein hiver J'n'ai pas fait qu'attendre mon tour, je l'ai provoqué J'me suis présenté au succès sans être convoqué Depuis tout petit, j'ai vu la vie en grand Je n'ai pas vraiment eu l'temps de rester enfant Face à l'urgence j'ai dû devenir un homme J'ai perdu mon innocence dans des jardins d'Automne Les écorchures étaient encore fraîches J'devais retourner au front avant que mes larmes n'sèchent Je suis parti de loin, loin... Je suis parti de rien, rien...
Quand rien n'est sûr et qu'il te manque l'espoir Pense à moi, pense à moi... Chaque blessure est un nouveau départ Pense à moi, pense à moi...
T'as beau t'armer d'un bouclier, la vie finira par te blesser T'as beau t'y accrocher, la vie finira par te laisser Les tourments sont réguliers ici, les joies sont infidèles Le bonheur est singulier, pourtant les déceptions plurielles Tu peux rester un homme, même en tombant Mais tu deviendras un lion en te relevant Alors, si la mer s'agite, reste sur le pont Recouvre d'une armure de granit tes peurs et tes émotions On a pas d'autre choix que de rester debout C'est aussi parce qu'elle est un combat que la vie a du goût On trouve des tiges épineuses même sur les rosiers Désormais mes angoisses trompeuses gisent dans un brasier J'me suis battu et j'aime ça, j'avoue qu'ça m'fait vibrer Mes blessures de guerre témoignent des batailles que j'ai livrées J'ai conservé en moi-même des espoirs estropiés J'en ai fait des bouées de poèmes quand je n'avais plus pied
Quand rien n'est sûr et qu'il te manque l'espoir Pense à moi, pense à moi... Chaque blessure est un nouveau départ Pense à moi, pense à moi.