Mes lèvres sont mortes d'ivresse, Embrasées dans un tourbillon Carillonnant, plein de promesses, Sans confettis et cotillons; Alors que tout autour de moi Semblait vibrer tourbillonner, Dans des éclats de rire gras Mes lèvres se sont desséchées; Je les avais brûlées pour toi Fardées de rouge et puis d'étoiles, Amassées, cachées sous mon voile A l'aube en te croyant mon roi.
Mes lèvres sont mortes à minuit.
Mes lèvres sont mortes d'ivresse, Embrasées dans un tourbillon Carillonnant, plein de promesses, Sans confettis et cotillons; Bien sûr tu m'avais prévenue Venant auprès de moi que toi Tu ne te mettrais pas à nu Que tu venais par désarroi; Mais tes mains tu me les tendais, Tes mains trop grandes et tes doigts d'or, Je les ai laissées me serrer Ils sont à la taille de mon corps.
Mes lèvres sont mortes à minuit.
Mes lèvres sont mortes d'ivresse, Embrasées dans un tourbillon Carillonnant, plein de promesses, Sans confettis et cotillons; Quand dans ta nuit tu m'as couchée C'est à ma bouche que tu pressais Ta tête lourde et ta douleur J'étais ton ange, ta douceur; Veilleuse de nuit j'ai posé Mes doigts sur tes yeux enfoncés, Car je les sentais exploser Tes yeux, au creux de ta pensée.
Mes lèvres sont mortes à minuit.
Mes lèvres sont mortes d'ivresse, Embrasées dans un tourbillon Carillonnant, plein de promesses, Sans confettis et cotillons, Ton ange dans ce tourbillon Rêvait quand ses lèvres ont pris feu Elles brûlaient pour le réveillon Dans une brèche de tes yeux; Mes lèvres sont mortes à minuit Au premier son du carillon, Dont les douze coups m'ont réduite En une pluie de cotillons.
Mes lèvres sont mortes à minuit Mes lèvres sont mortes