C’est des gamins juste assez grands pour tirer. Le poing crispé prêt à tout gacher. Ils ont pris le pays en otage et tout son people en attelage. 75-79, y a le bout du monde qui vient de se taire. Mais il a fini par tousser, la bouche remplie de poussière...
le people Khmer, son bout de paradis sur Terre, dans le sud-est de l’Asie, salut Cambodge.
Et ma mère qui tient tout juste sur ses onze ans, a dû écrire ce bien triste roman. Page à page, d’année en année, tachée de sang, elle a grandi à l’envers du vent. Et dans son lit en sanglot le Mékong se farde de rouge, plus rouge encore que les propres idées de ces fous... L’Occident aux joues si roses n’a pas senti le roussi alors qu’ici alors que là-bas...
Aux départ pour Espérance, mes parents portaient à leurs épaules, une nouvelle naissance que la vie bordera de chance. Et perchés sur tous leurs pieds comme dans l’espoir de me voir grandir, on voyait bien qu’ils brûlaient d’échanger le sol contre ce navire...
Pour aller loin, loin c’est la France. Là-bas, leur fils ira à l’école remplir son sac de science, de cahiers, de bulletins de colle. Je l’ai rempli de tous mes sens alors j’ai vu, entendu, touché, goûté, et même senti ma vie comme un cap... sur Espérance
Y a l’autre bout du monde qui s’enflamme. Et toutes ces petites filles qui sont déjà des femmes. Et ouais, puisqu’elles ont essuyé du revers de leurs âmes ce maquillage d’enfant qui coule sous ces drames