Le revers navré de cette nuit laissée morte, y’a pas d’hier pour les poivrots, y a pas de lendemain pour les pochtrons. Des boulevards cornés, qu’on dirait des ruelles y’a pas de pitance pour les mange-rien, y’a pas de décence pour les putains, même pas de potence pour les crétins. Des souvenirs attardés aux perles gaspillées, les vases débordent de visages grossiers. Le brouillard nous emporte, tant qu’y’en a, de nuées en cohortes comme des blattes. Y’a que des bistrots aux gueules ouvertes, qui pendent nos vies à leurs enseignes. Et sur le zinc de ces rads là, se tuent nos rêves et nos poètes. Y’a que des bistrots aux gueules puantes, qui affichent nos nuits comme un désastre. Et sur le zinc de ces rads là, se taisent les astres. Les destins animés de héros mal- aimés, y’a plus de pitié pour les mioches empoisonnés par la télé. Des idées désintégrées, des intégrités envolées, y’a plus d’enfant dans ce que nous sommes... On a tué notre personne. De capots d’astres en désaccords, j’ai déniché ces quelques notes pour vous dire que je vous aime... Surtout quand j’ai le spleen. Y’a que des bistrots aux gueules ouvertes, qui pendent nos vies à leurs enseignes. Et sur le zinc de ces rads là, se tuent nos rêves et nos poètes. Y’a que des bistrots aux gueules puantes, qui affichent nos nuits comme un désastre. Et sur le zinc de ces rads là, se taisent les astres. Les dimanches retroussés de nos vies inconscientes, nous ferons rire en retraite, nous ferons dire... qu’on regrette.