Quand on apprend le mépris et la haine On va vous éduquer vous asséner À vous qui aviez su briser ses chaînes La tyrannie de la normalité Puisque vous ne voulez l’accepter C’est en prison qu’on va vous l’inculquer Elle va ligoter vos idées intimes Elle veut anéantir votre libre-arbitre La vérité Est une marchandise Et c’est frelatée qu’elle se vend le mieux Figé dans une atmosphère de torpeur Qui vous enveloppe et vous abrutit Vous allez pouvoir mesurer l’ampleur Du néant de vos vies On a beau faire appel à son courage Lui qui est né de la nécessité L’impuissance qui naît du fond de la cage Voudrait vous voir crever La vérité Est une marchandise Et c’est frelatée qu’elle se vend le mieux Tu peux l’acheter pour un franc ou deux Il connut le bonheur par le passé Un tel bonheur qu’il ne peut l’avaler Comme si le ciel dans sa bouche Voulait l’étouffer Dès que poindra la lumière du matin Crier sa détresse en une envolée Malgré le désespoir et le chagrin Rejoindre encore les insuicidés La vérité Est une marchandise Et c’est frelatée qu’elle se vend le mieux Tu peux l’acheter pour un franc ou deux Oui c’est frelatée qu’elle se vend le mieux Tu peux te la payer pour un franc ou deux