Tête de côté sur l’oreiller Les yeux ouverts sur un mystère J’ai imprimé le grain de beauté De ton échine sur ma rétine J’ai trop fixé il s’est tatoué Indélébile et mobile Sur une scène dénudée Je le promène à mon gré Du long de ton bras Au bout de ton pied Je cligne des yeux, il est encore là Je cligne des yeux, il est encore là Je cligne des yeux, il est encore là Il est encore là… Je cligne des yeux, il est encore là Je cligne des yeux, il est encore là Je cligne des yeux, il est encore là Il est encore là… Au creux de ton dos, je le capture Je lui fais faire quelques figures Et je le pose là où je veux J’ai tout ton corps comme décor Mais impossible de l’effacer Ni le glisser sous les draps Minuit moins une il se fait tard Retour vers la case départ Je le replace là où il va… Je cligne des yeux, il est encore là Je cligne des yeux, il est encore là Je cligne des yeux, il est encore là Il est encore là… Je cligne des yeux, il est encore là Je cligne des yeux, il est encore là Je cligne des yeux, il est encore là Il est encore là… Tu te retournes, tu me demandes À quoi tu penses? Je dis: « À rien » Pour pas avoir l’air trop étrange