A la fin cette Bergere Sent les maux que j'ai soufferts, Et sa foy jadis legere Perd ce tiltre sans ses fers: Nous vivons soubs mesme loy Puis que je la tiens à moy.
Non, je n'ay plus cette crainte Que j'avois par le paßé: Car Phillis se trouve attainte De ce trait qui m'a bleßé. Nous vivons, &c.
Mes feux ont produit sa flame Qui me rend esgal aux dieux, Et l'amour est dans son ame, Qui n'estoit que dans ses yeux. Nous vivons, &c.
Mon amour recompensée N'aura plus de desplaisir, Nous n'avons qu'une pensée, Qu'un vouloir, & qu'un desir. Nous vivons, &c.