Il vivote dans les rues les squares et les jardins Marchant regard éperdu, il fait son bonhomme de chien
Et oh pas de carrière pour l'avenir car hier n'est plus à venir Il vit le moment présent, après l'hiver vient le printemps Il gagne un peu d'argent, oh pas beaucoup évidemment Juste assez pour ne pas mourir, le temps d'avoir des souvenirs Il croit pas trop en Dieu et puis même si il y croyait C'est déjà dur seul à seul alors pensez seul à deux
Il vivote dans les rues les squares et les jardins Marchant regard éperdu, il fait son bonhomme de chien
On lit sur son visage oh la jeunesse qui se ride Au-dessus de ses yeux, ses cheveux se débrident Il a l'âge des grands nuages qui ne tiennent pas en cage Allant parcourant d'air vents du large vent arrière Mais à grands coups d'éclairs l'orage blesse le nuage La pluie saigne très claire les larmes de son grand âge Il est libre à son compte prenant les jours comme acompte Se nourrissant de pommes, oh les jolis fruits d'or.
Il vivote dans les rues les squares et les jardins Marchant regard éperdu, il fait son bonhomme de chien
Oh c'est en été que j'ai lu dans une rubrique aux faits divers Qu'un vieillard mourut. d'un coup de foudre révolu Il est léger comme l'air il n'a plus soif à sa faim Ma chanson n'a plus d'espoir, il n'y a pas de mots sans fin Notre chanson n'a plus d'espoir, il n'y a pas de mots sans fin
Il vivote dans les rues les squares et les jardins Marchant regard éperdu, il fait son fantôme de chemin