Nous avons espéré l'étincelle naissant Du néant abyssal, cet indolore amant Et l'espace infini unifiant les corps Et l'amour tournoyant, le vertige des forts Et l’étoile mourante annonçant de son chant Le lever du soleil en fanfar' de chaleur Et la lune moqueuse attirant dans son champ L’austère astéroïde de charmantes rondeurs.
Nous avons tous marché sous un même étendard Soulevant la poussière de déserts si moroses Le plantant tel un arbre élevant un peu tard Ses branches vers le ciel qui d'une pluie l'arrose Nous avons élevé des bois denses et profonds Pour y voir prospérer des clairières plaisantes S'étendre enfin par terre et de tout notre long Pour mieux se délecter des étoiles filantes.
Nous avons tous marché sous un même étendard Soulevant la poussière de déserts si moroses Le plantant tel un arbre élevant un peu tard Ses branches vers le ciel qui d'une pluie l'arrose Nous avons allumé le brasier de l'orgueil Pour le faire s'élever en volutes célestes Sur les humbles racines renaissant du cercueil D'une raison impure que l'en-deçà délaisse
Nous avons espéré l'étincelle naissant Du néant abyssal, cet indolore amant Et l'espace infini unifiant les corps Et l'amour tournoyant, le vertige des forts Et l’étoile mourante annonçant de son chant Le lever du soleil en fanfar' de chaleur Et la lune moqueuse attirant dans son champ L’austère astéroïde de charmantes rondeurs.
Que nos feux scintillants répondent au ciel nocturne Césars-Dieux contemplant l’œuvre de leur délire L'instant pur dérobé à un taciturne Car l'étincelle est fleur que l'on ne peut saisir... Car l'étincelle est fleur que l'on ne peut saisir...
Dans le reflet du vide apparaît la promesse D'un recommencement pour nos enfants avides Avalant des enfers sans aller à confesse Accouchant d'oasis sur les rochers arides Glorieux astropathes échoués sur la terre Qui nous a adoptés et levé nos regards Androgynes mystiques assoiffés de solaire Naviguant dans le ciel généreux du hasard Innocents barbotant dans le tumultueux Flot qui les ensorcelle en clapotant contre eux Lac de tous nos désirs, brillances de feux aqueux Le bain de nos amours, le miroir de nos cieux.