[prologue] Nous étions une paire d'âmes : le Père... et sa Dame, Silence de mise, en éclaireuse éclairée, S'élançant dans des nuées De prédateurs et de proies en suspens.
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Pour nous déstructurer au mordant de la bruine, Une dernière fois s'inonder de malice En ces bois dont les jeux ancestraux de racines Rident le marigot comme autant de varices.
Échassier d'émail pâle amorçant la descente Loin des monts de jeunesse aux sommets d'anarchies. Je t'emboîte le pas, ta langue véhémente, Et maintenant tes flancs d'ineffable inertie.
Sangsues et taons nous tètent et je tête le temps. Ne comptant plus les champs, les landes, les hectares D'aventures franchis, d'où mes espoirs nourris Dans ton ventre d'opale expulsent leur nectar.
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[epilogue] De ton être ne subsiste qu'un bijou nacré Voguant sur la marée noire, Alors que nos muscles battent ensembles Ton asphyxie et ma délivrance.