Ta cigarette au bec Du haut du firmament Tu dois r’garder l’Québec Puis t’dire que c’est ben décevant Quand tu vois les pas bons Et tous les p’tits carriéristes Qui s’présentent aux élections Comme des vrais opportunistes Mais loin de moi René L’envie d’en beurrer épais Ou de trop te glorifier Le monde l’a déjà assez fait Mais c’est quand même un peu dommage De voir que de ton héritage Il reste juste ma p’tit’ chanson Pis un boulevard à ton nom
Quand je r’garde ma contrée Perdue et à l’abandon Sans projet de société Et m’née par des pauvres pions Champions de la langue de bois Et du politicaly correct Me semble que c’pas ça Qu’tu voulais pour le Québec
À part de ça mon Ti-Poil La vie est-tu moins plate au ciel? Pask’ici les temps sont un p’tit peu sombres J’te dis ça d’même mais r’vire toi pas dans ta tombe
Toi qui étais au coeur De cette grande révolution Qui a mis l’Québec à l’heure De toutes les modernisations Tu dois être franch’ment déçu De voir qu’on retourne en arrière Vous qui vous étiez battus Pour qu’on soit maîtres de nos affaires Pour c’qui est d’la souv’rain’té On peut pas dire que c’est la fièvre Le projet s’est mal renouv’lé Et on en parle du bout des lèvres Mais quoiqu’à voir les extrêmistes Qui se réclament patriotes Avec leur discours passéiste J’me dis qu’on est loin du jackpot
Si on r’garde ça René Les enjeux ont bien changé Et les jeunes se conscientisent Faudrait écouter ce qu’ils disent Et que pour bâtir un pays Faudrait pas oublier d’inclure Les citoyens des autres ethnies Et leur culture
À part de ça mon Ti-Poil La vie est-tu moins plate au ciel? Pask’ici les temps sont un p’tit peu sombres J’te dis ça d’même mais r’vire toi pas dans ta tombe
Pour moi l’projet idéal S’rait d’garder les droits acquis Et les bases fondamentales De la social-démocratie Tout en restant vigilant Face aux courants mondialistes Mais bien sûr sans pour autant Dev’nir anti-capitalistes Moi j’verrais un pays Qui ferait un compromis Entre les mots écologie Justice et économie Parce que bien avant ma patrie Et toutes les politicailleries J’prône les causes humanitaires Et chuis amoureux de la Terre
Alors j’sais pas c’que t’en penses Mais pour moi ça a ben du sens De faire que’qu’chose de rassembleur Qui f’rait d’nous des innovateurs Une société plus équitable Où l’dév’lopp’ment serait durable Et là c’est sûr que j’coch’rais "oui" Pour un pays... Facque d’ici-là j’prends c’qu’il m’reste De ma fierté de Québécois Et j’te dis René, à la prochaine fois Et j’nous dis à la prochaine fois...