Émilie, oh ma belle brume C’est ton Ovila qui t’écrit Le chantier s’endort sous la lune Quant à moé, je veille et je m’ennuie
Par ici les journées sont longues Mais la drave ne voit pas le temps passer Et je danse sur les eaux profondes En roulant des billots sous mes pieds En roulant des billots sous mes pieds
Tous les soirs quand l'camp s’illumine Quand les hommes se content leurs exploits Ton visage dans mon cœur se dessine Et j’entends le beau son de ta voix
Émilie, fais-tu encore des tresses À tes longs cheveux que j’aime tant Je m'souviens quand t’étais la maitresse Je rêvais de les toucher tout le temps, ah Que j’aimerais les toucher tout le temps
Dans ton cœur as-tu gardé ma place? Je ne suis pas un mauvais garçon J’ai eu besoin de bois et d’espace Je reviens bientôt à la maison Je reviens bientôt à la maison
Émilie, je te supplie d'm'attendre Juste le temps de mettre de côté C’qu’il faut pour se bâtir ma tendre Une vie où l’on pourra s’aimer
Émilie, oh ma belle brume J’ai eu honte de t’abandonner Et j’espère dans mon amertume Que tes jolis yeux m’ont pardonné Que tes jolis yeux vont m'pardonner