Il est un deuil que je porte Lourd au coeur comme un secret Seul devant ces tables vides Qu'ils ne reverront jamais
On partait changer le monde On rêvait d'égalité Et d'un matin de lumière Qui ne s'est jamais levé
De la table sous le fenêtre Habités d'un fol espoir Des enfants ont pris les armes Je les entends encore Ces mots brûlants qu'ils ont chantés Furent leurs dernières volontés Sur la barricade déserte À l'aube
Oh! Mes amis, pardonnez-moi D'être là, de vivre encore Il est des deuils que l'on garde Quand tous les chagrins sont morts
Et je vois passer vos ombres Et je pleure nos joies perdues Seul devant ces tables vides Que vous ne reverrez plus
Oh! Mes amis, je voudrais croire Que vous n'êtes pas morts en vain Seul devant ces tables vides Je ne suis plus sur de rien.