Marius L'ai-je au moins jamais vue, cette douce inconnue Ou n'est elle qu'un songe vain comme les mensonges de l'histoire Ne l'ai-je pas rêvée comme cet idéal Qui ferait qu'enfin l'homme échappe à l'animal Qu'il soit enfin lui-même et vive son poème
Rouge, le peuple est en colère Noire, l'espérance de la terre Rouge, mon sang tourne à l'envers Noir, mon coeur est en misère Sans elle, loin d'elle, malade d'elle
Elle venait au jardin tous les après-midis Le temps d'une ou deux heures illuminait ma vie sans bonheur Mais elle a disparu, mon courage avec elle Je n'ai jamais rien su, je ne sais plus rien d'elle Et plus quoi faire de moi que mourir au combat
Rouge, le peuple est en colère Noir, mon coeur est en misère Rouge, mon sang tourne à l'envers Noir, mon amour désespoir
Combeferre Allons, Marius, tu exagères L'amour fait souvent des manières Mais il ne t'abandonnera pas Il sait bien que tu es sincère Il exaucera ta prière Et demain tu la retrouveras
Marius Rouge, mon sang tourne à l'envers Noir, mon coeur est en misère
Tous Rouge, le peuple est en colère Noire, l'espérance de la terre