Que me revienne en mémoire cette histoire qui est la tienne Tu sais, j’ai du mal à croire que tu sois née arménienne Ainsi d’un autre pays, d’un autre temps, d’un autre lieu Ainsi jadis tu as souri et tu pensais vivre mieux
J’ai du mal et, quel hasard, devant ma télévision On ne me parle de ton histoire qu’en pire sujet d’information Pour couronner sans importance des années de guerre truquée La terre tremble comme je pense que tu n’y es jamais retournée
J’irai voir en harmonie, j’irai découvrir ce mystère Qui m’a laissé comme je suis, étonné, curieux mais amer Et si je croise, belle surprise, un frère, un cousin, une cousine Je lui parlerai de l’emprise de tes câlins, de ta cuisine
Tu es partie et maintenant tu me laisses à l’écriture Dont je connais, c’est étonnant, ligne après ligne, toute l’aventure Pour que jamais l’on ignore qu’en France tu as vécu cela C’est tous les dieux que j’implore de ne plus faire n’importe quoi
Oh ! C’est promis, ma p’tite mémé, j’irai voir dans ce pays Pourquoi ma famille blessée un soir dut fuir l’Arménie Je ferai vivre ton image battant la poussière de mes pieds Découvrant d’où vient cette rage, celle qui m’a toujours hanté
Que me revienne en mémoire cette histoire qui est la tienne Tu sais, j’ai du mal à croire que tu sois née arménienne Que me revienne en mémoire cette histoire qui est la tienne Tu sais, j’ai du mal à croire que tu sois partie loin des tiennes !