Ces mains bonnes à tout même à tenir des armes Dans ces rues que les hommes ont tracées pour ton bien Ces rivages perdus vers lesquels tu t'acharnes Où tu veux aborder Et pour t'en empêcher Les mains de l'oppression
Regarde-la gémir sur la gueule des gens Avec les yeux fardés d'horaires et de rêves Regarde-là se taire aux gorges du printemps Avec les mains trahies par la faim qui se lève
Ces yeux qui te regardent et la nuit et le jour Et que l'on dit braqués sur les chiffres et la haine Ces choses \"défendues\" vers lesquelles tu te traînes Et qui seront à toi Lorsque tu fermeras Les yeux de l'oppression
Regarde-la pointer son sourire indécent Sur la censure apprise et qui va à la messe Regarde-la jouir dans ce jouet d'enfant Et qui tue des fantômes en perdant ta jeunesse
Ces lois qui t'embarrassent au point de les nier Dans les couloirs glacés de la nuit conseillère Et l'Amour qui se lève à l'Université Et qui t'envahira Lorsque tu casseras Les lois de l'oppression
Regarde-la flâner dans l'oeil de tes copains Sous le couvert joyeux de soleils fraternels Regarde-la glisser peu à peu dans leurs mains Qui formerons des poings Dès qu'ils auront atteint L'âge de l'oppression
Ces yeux qui te regardent et la nuit et le jour Et que l'on dit braqués sur les chiffres et la haine Ces choses \"défendues\" vers lesquelles tu te traînes Et qui seront à toi Lorsque tu fermeras Les yeux de l'oppression