Avec ses yeux de marins anglais Et son ciré de la rue d'Siam Dans la vie, il déambulait Tellement sûr de plaire aux femmes
Ma chambre donnait sur le quai J'étais forcé d'être d'accord J'ai pas compris tout ce qu'il disait Le juke-box jouait trop fort J'ai compris seulement: «Ce que tu es jolie... J'fais pas de boniments, c'est pour toute la vie!» J'ai compris seulement : «Ce que tu es jolie...
Je fais pas de boniments, c'est pour toute la...»
À mon carreau la lune brillait Et toute la semaine mon coeur dansa Comme au bal du quatorze juillet La plus belle des javas Mon escalier montait au ciel Quand dans ma chambre il était là Un peu d'amour c'est l'essentiel Quand sur terre on n'a plus que ça
Mais y a tous ces foutus navires Qui se balancent dans les ports Et comme des filles, semblent dire Viens mon gars, monte à mon bord Ils leur promettent des soleils Et des amours démesurées Et ne vous laissent, au réveil Que nous deux yeux pour pleurer Avoir tant d'chagrin, on n'a pas idée
Un autre marin me fera l'oublier Avoir tant d'chagrin, on n'a pas idéé Un autre marin me fera l'oublier... Mais y a tous ces foutus navires Qui continuent de me narguer Et dans la rade, semblent dire Quand le vent les fait tanguer :
«Tu n'as pas fini, fini d'naviguer...» «"Tu n'as pas fini, fini d'naviguer...» «Tu n'as pas fini, fini d'naviguer...» «Tu n'as pas fini, fini d'naviguer...»