Jeune fille sait bien que le monde n'est pas un château de lutins Que les fleurs qui vagabondent ne travaillent pas le matin Qu'elles sont loin de leur pénitence mais bien dans les biens Toujours les pieds dans la danse au rythme de leur tambourin Jeune fille avance toute seule remplie de question Autour d'elle batifolent quelques jolis papillons Juste au-dessus, des oiseaux chantent à gorge déployée Immitant les roues grinçantes de son vieux chariot délabré Celui-là que l'on sait rempli de bonnes choses à boire Lourd et dépendant de fait, qu'il vient d'un autre manoir La jeune fille a bien traversé les rues sombres et pavées Coupées par des champs de blé, quelques ruisseaux désséchés La voilà donc enfin tellement determinée Loin de ces vieux chagrins qui ne l'ont pas oubliée A faire tout ce qu'ils devaient faire pour se relever Premiers pas dans les affaires et l'envie de tout commencer
La fille du marchand (x14)
Sur la place du village, jeune fille a posé son bien Elle sait qu'il faut du courage pour être là le matin Afin de vendre son chargement sans faire trop de manières Liquider tout son pesant, c'est lourd quatre tonneaux de bière Elle qui a avancé toute sa somme d'argent Tout ce qu'elle a pu gagner quand il y avait du pain blanc "Faut-il savoir semer ses fruits avant de récolter ? Puis laisser tomber la pluie", ainsi lui parlait son aîné Alors il fallait vendre, commencer à faire du bruit Faire celle que l'on peut entendre quand on est encore au lit Elle s'est mise à crier dans tout le village déserté : "Ecoutez messieurs, mesdames, n'avez-vous donc rien à fêter ?"
(REFRAIN) Aller, venez goûter mon élixir (Ainsi parlait la jeune fille du marchand) Ici il n'y aura que des sourires (Ainsi parlait la jeune fille du marchand) Je sais bien qu'il n'est pas coutume de le dire (Mais, je ne vends que des sentiments) Et puis, la suite ne peut être pire (Ainsi parlait la jeune fille du marchand)
Restant un moment seule, elle ne savait plus quoi dire Etait-elle devenue folle ? ça ne pouvait être pire Elle sentait qu'il n'y avait personne dans son village éteint A l'heure où les cloches sonnent, il ne se passait vraiment rien Elle alla à l'église, qu'elle trouva déserte aussi Ensuite la grande remise qui ne faisait guère plus de bruit "Que s'est-il donc passé ici ? se demanda l'enfant Trois jours que je suis partie et je ne vois plus d'habitants." Et quand au loin elle vit, là-bas assis sur un banc La vieille silhouette aigrie de celle qu'on évite tant Un sentiment étrange la traversa, glaçant son sang Aurait-elle pu se damner jusqu'à tuer tous ces gens ?