Emporté par les vents, au dessus des océans, Découvrant des sentiments, au delà des continents, Il est parti avec l'envie d'aller droit de l'avant, Quittant le pays sans se demander s'il est temps D'avoir appris à ne plus être un jeune enfant du clan Dans les yeux de ses parents toujours un adolescent C'est ainsi que le petit homme voulait devenir grand, Ecrire seul son roman, aller à pas de géant. L'ancre s'est détachée puis il est parti pressé. Il avancait doucement sans jamais se retourner. Il vivait ce qu'il devait vivre. Enfin, il vécut Découvrant à être ivre toutes les joies du début. Les mois défilaient, tombaient dans des filets, petit tas d'épillets séchés, oubliés de fait. Si la nature a fait le choix de bien se recycler Lui revenait pas à pas sur les chemins du passé.
REFRAIN Me voilà au pays, me voilà décidé. Ma foi, que les filles sont jolies, ici, rien n'a changé. Je ne sais pa comment j'ai pu l'abandonner, Emporté par tous les courants, je suis rentré.
Usant ses souvenirs, sous des semelles de cuir, Il voyait son avenir tout doucement revenir. L'image de ce petit gamin qu'il avait oublié, Le tenait fort par la main quand s'effaçaient les sentiers. La nuit tombée, tout près du feu il pouvait écouter Toutes les voix de ses aïeux, contes et légendes chuchotés, Qu'il avait souvent ignorées en regardant le bleu D'un ciel trop immaculé, d'un horizon belliqueux. Comment, se disait-il, j'ai pu laisser si facilement Perdre le fil à cet esprit volatil ? J'ai laissé derrière moi des tombes et des vérités Mais peut-être que le monde est ce pays bien-aimé.
REFRAIN
S'approchant du pays, il se sentis reconquis, L'air était vraiment aussi pur, comme il se l'était dit. Il revint de très beau matin, le coeur léger, même si, Lourd comme un vieux parchement, il voulait reprendre l'écrit De son histoire tassée, de son livre épais taché, Rempli de traits encrassés, de gravures presque effacées. Retrouver les pages du début pour tout recommencer. Revoir tous ces paysages de l'encre et puis du papier Ainsi il a vieilli se sentant, ici, chez lui, Le coeur léger, sans souci, loin de ce tout jeune esprit. Son dernier chapitre a été « Veuillez-me-pardonner » Mais, où tout a commencé, je suis venu terminer.