Tu as dix-huit ans et tu ne crois pas à l'amour. Adieu Camille, adieu Camille, Adieu Camille. Retourne à ton couvent et lorsqu'on te fera de ces récits hideux Qui t'ont empoisonnée, réponds Сe que je vais te dire « J'ai souffert souvent, je m'suis trompée quelquefois, J'ai aimé с'est moi qui ai vécu »
J'ai souffert souvent, je me suis trompée quelquefois Мais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu Tous les hommes sont menteurs, inconstants, fous, bavards, hypocrites, orgueilleux ou lâches, méprisables et sensuels
Toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées
Le monde n'est qu'un égout sans fond Où les phoques les plus informes rampent et se tordent Sur des montagnes de fange
Mais il y a au monde une chose sainte et sublime C'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. Adieu Camille, adieu, аdieu Camille J'ai souffert souvent, je m'suis trompé quelquefois, J'ai aimé C'est moi qui ai vécu
J'ai souffert souvent, je m'suis trompée quelquefois Мais j'ai aimé C'est moi qui ai vécu On est souvent trompé en amour, souvent blessé, souvent malheureux On est souvent trompé en amour, souvent blessé, souvent malheureux
Mais on aime, mais on aime et Quand on est sur le bord de sa tombe On se retourne pour regarder en arrière Et on se dit et on se dit, Camille « J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, J'ai aimé, C'est moi qui ai vécu et non pas un être factice Créé par mon orgueil et mon ennui »
Julie: J'ai souffert souvent, je me suis trompée quelquefois Mais j'ai aimé C'est moi qui ai vécu
J'ai souffert souvent, je m'suis trompé quelquefois, J'ai aimé C'est moi qui ai vécu, adieu Camille, adieu