À mesure que la paix de nos quartiers s’éloigne S’installent des discours qui font peur, j’en témoigne Qui donc possède-t-il le remède qui soigne ? Quel est le bon dosage de douceur et de poigne ?
En tous cas on n’a pas le droit d’évoquer le non-lieu On est tous coupables de ne pas ouvrir les yeux On est trop minables et l’on voudrait tous croire en Dieu La violence chez l’homme est un crime odieux.
Mais on va pas nous la faire Malgré les décennies Qu’on a passé à l’arrière Malgré tous les ennuis Quand l’étau se resserre On redouble d’énergie Avec un genou à terre Le combat se poursuit.
Toujours et toujours Du moment que dans nos cœurs il y a de l’amour Toujours et toujours…
Mes voisins dans le calme sont endormis Pas le moindre bruit Le quartier a rendu son silence à la nuit Pas de pleurs, pas de cris On devrait fêter ça, mais le cœur n’y est pas Allez savoir pourquoi On a le sentiment d’être exclus et punis D’être oubliés du droit.
Mais quand certains se disent en place Que plus rien ne les dépasse Qui, pour très cher se déplacent Toujours en première classe Je dis que grand bien leur fasse Moi de tout ça, je m’en passe Je préfère monter les basses Et faire des dédicaces.
Visiblement, ils sont aveugles au Parlement Ils ne perçoivent pas la détresse des pauvres gens, Qui voudraient vivre en paix tout de suite et maintenant Qui voudraient se nourrir et se loger décemment, Qui ne veulent plus être obligés de se montrer violents, Et ne plus voir les prisons se remplir de leurs enfants Qui aimeraient vivre heureux tout simplement Et arrêter de répéter que c’était mieux avant. Mais si on doit tous les jours aller au charbon Pour nourrir la famille en risquant la prison Ça n’est pas une vie, pas une vraie solution