Melchior Liboa - La double vie de Fanny | Текст песни

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Fanny la barmaid a une poitrine immense

Elle exagère sa démarche pour que ses nichons balancent

Quand elle essuie les verres c'est tout son corps qui danse

Elle sait exactement ce que ses clients en pensent

Elle passe ses journées derrière son comptoir

A attendre qu'ils viennent ou bien qu'ils se barrent

Elle cache sa beauté intérieure sous des jupes en cuir et des collants couleur chair

Il faudrait que le monde exulte, dit-elle

Et quand elle rentre chez elle

Elle s'enferme dans son atelier et peint avec les mains des trucs abstraits

Car

Fanny la barmaid est artiste tan bien

Conceptuo-évolutive, comico-parisienne

Elle dit qu'elle a besoin de temps pour exprimer ce qu'elle entend

Elle serre les dents et elle dit dans un cœur qui bat il n'y a pas que du sang

Mais les gens ne peuvent pas comprendre

Le processus créatif est tellement undergroung

Fanny fait des commentaires cyniques sur ce vieux monde anachronique

Elle prend un air aigu lorsqu'elle expose ses points de vue

Elle aime parler de ce qu'elle aime

Woody Allen mais surtout d'elle-même

Mais ce qu'elle aime est trop extrême et le monde n'est pas prêt

Fanny sait qu'on est surveillés

Des fibres optiques relient le monde entier

C'est flippant de s'imaginer observés entrain de glander

Ton point de vue est exprimé il te faut maintenant l'assumer

Lui dit un de ses clients un peu pété les yeux plantés dans son décolleté

Y'a aucune chance pour que ça change

Le monde réel est bien en place

Y'a aucune chance pour que ça change

C'est même pas la peine qu'on y pense

Cheveux de paille, opales miroitantes

Et le type qui vend l'alcool me dit « Monsieur »

Les femmes me séduisent puis se lassent

Jusqu'ici j'ai maîtrisé la conduite en état d'ivresse,

L'excès de psychotropes

Et je garde toujours un morceau du chien qui m'a mordu la veille.

Pendant que les chenilles deviennent des papillons

Et que les jeunes filles se transforment en femmes

Je regarde, j'écoute, j'écris …

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