J’ai repensé à Catherine, j’ai eu envie de la revoir Alors je suis venu l’attendre devant son dortoir La discussion qu’on avait eue avant mon départ L’avait rendu nerveuse J’ai rien d’autre à faire pour tuer le temps Je me suis allongé parterre je regarde sous les jupes des passantes Je fais du lèche-vitrine où j’admire des articles Que je pourrai pas me payer
Elles sont tellement nombreuses y’en a des divines Que je sois damné ! Chez certaines on devine Que tôt ou tard On aura à faire à de vraies salopes Elles sont bien habillées elles attendent des hommes Elles sont là elles s’assiéent, elles croisent les jambes Puis elles décroisent leurs jambes en regardant leurs ongles Tirent un peu sur leur jupe en faisant semblant de rien Elles sont tellement comme ça qu’on a du mal à croire Que ce sont des comme ça qui poussent au désespoir Le meilleur d’entre nous tôt ou tard Se fiera à son instinct et tombera dans le panneau
Après je rentre chez moi en faisant des détours Ah ! M’enfourner sous les draps pour au moins 28 jours Sombrer dans un coma de cauchemars éthyliques (…) Je ne pleure pas Sur ma vie passée Je ne suis pas de ceux qui croient Qu’une image peut remplacer Quelqu’un Une envie ou quelqu’un Après je me réveille dans une chambre d’hôpital Une infirmière près du lit avec des psychotropes me dit : « Vous verrez ça fait pas du tout mal » Et sa blouse est un peu transparente à contre-jour Après je pars, je pars Dans mon délire je revois Catherine Son sourire, son petit short en jean Sa cocaïne coupée à l’aspirine Je me vois entrain de lui dire : « Tu sais, je voulais juste me rendre compréhensible aux yeux du reste du monde » Après je pars