Avec son chignon sur sa tête Et son T-shirt un peu serré Ses chaussures blanches et ses chaussettes Jusqu'aux genoux, bien remontées La petite footballeuse de Sherbrooke Avait les jambes un peu musclées Plus proches de celles Ribery que celles d'Angelina Joly Mais moi j'avoue qu'elle me plaisait Au stade de l'université
J'ai toujours préféré les filles avec un style bien démarqué C'était pas la plus efficace, et pas non plus la plus virile Mais la qualité de ses passes la distinguait de ses copines Parfois sa tête se retournait Un petit regard elle me lançait Alors mon cur s'accélérait Et tout d'un coup je me voyais Passer ma vie à ses cotés De nos enfants, je m'occupais Pendant qu'elle allait s'entraîner Des sucres lents je préparais Et tous les dimanches en famille On s'en allait l'encourager On mangeait des glaces aux myrtilles Pendant que Maman prenait son pied
Puis mon téléphone a sonné Et le campus j'ai du quitté Et dans les vestiaires j'ai filé Et sur son casier j'ai marqué "Ma petite footballeuse de Sherbrooke J'ai pas le choix, je t'abandonne Parfois on se dit au revoir Bien avant de se dire bonjour Il se peut qu'un jour je revienne Pour essayer de te croiser Mais je sais bien que c'est pas la peine Et que je te reverrai jamais"
Ma petite footballeuse de Sherbrooke Je me souviens, je me souviens Des arbres tout au long de la route De ton pays dans le matin Ma petite footballeuse de Sherbrooke Je me souviens, je me souviens Mais mon cur parfois se déroute Vers ton Québec un peu lointain Vers ce Québec un peu trop loin