Les petits gens se cassent les reins pour gagner 3 cacahuètes. Galèrent pour remplir leurs marmites avec leurs miettes. Comptent la mitraille, flippent pour l’avenir de la marmaille. Se caillent les miches et se réchauffent en rêvant de maille. Mec, c’est la zermi et tout le monde s’en bat les steaks. Chacun sa petite popotte, si j’ai tort tu m’arrêtes. Ca me fout la gerbe, alors je te donne ma solution. C’est tout un système qui mérite un coup de pepon. Et si on changeait la donne, si on renversait la vapeur ? Si on cassait la baraque et yo, dis-moi que ta pas peur ? Faut se mettre à l’ouvrage, y’a du pain sur la planche. Si on se mettait à la tâche, si on remontait nos manches ? Nous, on rêve de changements, de révolte et du grand soir. Rejoins la lutte camarade si tu crois en la victoire. Je te propose un deal, t’inquiète, je vais pas te carotte. Je te fais la courte échelle et tu m’envoies la corde. Unis et solidaires, derrière la même bannière. La résistance est en marche, on y crois dur comme fer. Quand faut y aller, faut y aller, rendez-vous en enfer. Et sur ce, salutations révolutionnaires.
Refrain: Quand faut y aller, faut y aller. Unis et solidaires. Unis et solidaires, derrière la même bannière. Quand faut y aller, faut y aller. Yo lève le poing. Lève le poing, refuse ce bond en arrière. Quand faut y aller, faut y aller. Ne pas baisser les bras. Ne pas baisser les bras face à toute cette misère. Quand faut y aller, faut y aller. Rendez-vous en enfer. Rendez-vous en enfer, salutations révolutionnaires.
J’aurais pu grandir en Arménie. Ou faire du rubadub à Kingston. Résister à Pinochet au Chili. Rencontrer les bouchers de Washington. Taper la misère dans un douwar. Qui voit sa terre trembler sous un faux barrage. Des je-ne-sais-quoi sous prétexte: "Allah, Allah akbar." Font sentir le froid dans le dos à Islamabad. J’aurais pu voir le jour au Tibet libre. Ou mourir de faim au Bangladesh. Etre pro Fidel dans les Caraïbes. Enfant des rues de Bagdad ou de Marrakech.
Refrain:
Affronter les conquistadors à Mexico. Enfermé dans les geôles de Salazar. Tomas Sankara au Burkina Faso. Vivre les révolutions de Simon Bolivar. Caché au fin fond des montagnes tchétchènes. Pendant que la corne de l’Afrique flambe. Etudiant sur la place de Tian'anmen. Etudiant chilien en ce maudit jour de septembre. Avec Massoud à Kaboul. Face aux soviétiques et puis aux talibans. Ouvrier coréen en grève à Séoul. Défendre les droits de la femme à Téhéran. Passer ma vie dans les apartheid. De Cisjordanie ou de Johannesburg. Peut-être trima Fi Bab el Oued. Et à Manille et dans ses faubourgs.
Refrain:
En danger. Disent que notre pays est en danger. Disent qu’il y a trop d’étrangers. Disent qu’on peut pas se mélanger. On peut pas laisser passer. Assez à la guerre comme à la guerre se lancer. A l'assaut de ces discours insensés. Rassemblés, rien ne pourra nous stopper. Quand faut y aller, faut y aller.
J’aimerais tellement pouvoir me taire. N’avoir rien à dire sur cette Terre. Que les hommes entre eux, soit peace, qu'ils s’aiment et s’entraident comme des frères. De New York à Bagdad, de Damas à Jérusalem. Que la terre mère nourricière mange à sa faim, sorte enfin de cet enfer. J’aimerais tellement pouvoir rester seul caché. Vivre d’amour de dattes et d’eau fraîche mais ce que je vois, ce que je sais, en moi je peut pas le garder. (Plus de place pour la suite)