La fête en néon se termine Et la ville s'endort Et les gens restent seuls Ils rentrent chez eux dans le noir Comme ils font tous les soirs Sans savoir ce qu'ils veulent. Mais la vieille ville Est là comme une île Avec ses pavés de travers Et la nuit s'anime D'un flot de musique Qui vient d'un bistrot entrouvert.
Le vieux café de la rue d'Amérique En plein milieu d'une ville en acier, Le vieux café a des airs magnifiques Tout peint du rouge et du vert aux volets.
Le patron ressemble à Brassens Faut le voir quand il rince les verres en chantant. On a l'impression quand on vient bavarder En copain, qu'on est son seul client. Et pour une femme ce n'est pas un drame D'y venir même après minuit, La grosse fleuriste ou le garagiste Ceux qui sont là sont des amis.
Le vieux café de la rue d'Amérique En plein milieu d'une ville en acier, Le vieux café a des airs magnifiques Tout peint du rouge et du vert aux volets.
Avec son comptoir qui s'écroule Les bruits qui font les boules des joueurs de billard On n'y trouve pas de cachettes Mais on y fait des dettes et tu paieras plus tard.
J'irai sur la lune Ou bien sur Saturne Un jour promener mes enfants. J'irai sans tristesse Pourvu qu'on me laissse Ce coin où mon coeur est content.
Le vieux café de la rue d'Amérique En plein milieu d'une ville en acier, Le vieux café a des airs magnifiques Tout peint du rouge et du vert aux volets.