Vise un peu cette folle et ses souliers montants Elle a tous les ruisseaux dans ses regards d'émail Elle a tous les oiseaux sur son chapeau de paille Et dans son sac à main ses rêves de vingt ans
Vise un peu ce gâchis de tulle et d'anémones Ce rêve poussiéreux comme un vieux cendrier C'est la feuille d'hier sur le calendrier Le refrain défraîchi d'une chanson d'automne
Vise un peu ce sourire et ce palpitèment Il s'en faudrait d'un rien qu'on se prenne à les croire N'était la cruauté profonde des miroirs Et ce reflet fané qui semble un reniement
C'est ma vie, il faut bien que je la reconnaisse C'est ma vie et c'est moi, cette chanson faussée Un beau soir l'avenir s'appelle le passé C'est alors qu'on se tourne et qu'on voit sa jeunesse...
Qu’attendais-tu de plus, quel sort, quelle aventure Quelle gloire à toi seul ou quel bonheur volé Qu’es tu d’autre à la fin, qu’à la meule est le blé Qu’à la cendre est au feu, le corps à la torture..
Je ne vois pas ici vraiment ce qui te peine Ou te donne le droit de crier dans la nuit Ton destin te ressemble et ton ombre te suit Les fous ce sont ceux-là qui pour d’autres se prennent