Tous les samedis soirs on allait comme ça Dans un bal musette pour danser comme ça Dans un vieux quartier fréquenté comme ça Par des danseurs de java comme ça
Rue de Lappe, Rue de Lappe au temps joyeux Où les frappes, où les frappes étaient chez eux Rue de Lappe, Rue de Lappe en ce temps-là A petits pas on dansait la java
Les jules portaient des casquettes Sur leurs cheveux gominés Avec de belles rouflaquettes Qui descendaient jusqu'au nez
Rue de Lappe, Rue de Lappe, c'était charmant Rue de Lappe, Rue de Lappe, mais plus prudent Rue de Lappe, Rue de Lappe, pour les enfants De les emmener ce soir là au ciné Plutôt que d'aller se faire assassiner
Passez la monnaie, passez la monnaie et ça tournait Et plus ça tournait, et plus ça tournait, plus ça coûtait Qu'est ce que ça coûtait, qu'est ce que ça coûtait quelques tickets Mais on ne les payait, mais on ne les payait presque jamais
Ceux qui ne sortaient pas de Polytechnique Pour la politesse avaient leur technique Avec les gonzesses c'était à coup de trique Qu'ils discutaient politique comme ça
Rue de Lappe, Rue de Lappe, on recontrait Une frappe une frappe qui revenait Rue de Lappe, Rue de Lappe, pour respirer Un peu d'air frais de ce bon vieux quartier
Il laissait à la Guyane Son bel ensemble rayé Pour cueillir le coeur de ces dames Comme une pomme au pommier
Rue de Lappe, Rue de Lappe, c'était parfait Rue de Lappe, Rue de Lappe, oui mais oui mais Rue de Lappe, Rue de Lappe, par les poulets Un soir de rafle il se faisait cueillir Pour la Guyane il devait repartir
Passez la monnaie, passez la monnaie et ça tournait Pendant que ça tournait, pendant que ça tournait on l'emmenait Et ça lui coûtait, et ça lui coûtait quelques années Mais il ne les faisait, mais il ne les faisait presque jamais
Rue de Lappe, Rue de Lappe, quand il revenait Rue de Lappe, Rue de Lappe, il recommençait