Je suis fiancée de Celui que les Anges Serviront en tremblant toute l’éternité ; La lune et le soleil racontent ses louanges, Admirent sa beauté.
Il a paré ma main de perles sans pareilles, Il a mis à mon cou des colliers de grand prix ; En ce jour bienheureux, brillent à mes oreilles De célestes rubis.
Il a déjà posé son signe sur ma face, Afin que nul amant n'ose approcher de moi ; Mon cœur est soutenu par la divine grâce De mon aimable Roi.
De son sang précieux mes joues sont colorées, Je crois goûter déjà les délices du ciel ! Car je puis recueillir sur ses lèvres sacrées Et le lait, et le miel.
Aussi je ne crains rien, ni le fer, ni la flamme, Non, rien ne peut troubler mon ineffable paix ; Et le feu de l'amour qui consume mon âme Ne s'éteindra jamais…
Aussi je ne crains rien, ni le fer, ni la flamme, Non, rien ne peut troubler mon ineffable paix ; Et le feu de l'amour qui consume mon âme Ne s'éteindra jamais…
Texte tiré (i) de la version originale du poème « Les Répons de Ste Agnès » écrit par Thérèse le 21 janvier 1896 et (ii) de la version du même poème publiée par le Carmel en 1912 sous le nom de « Cantique de Sainte Agnès » dans « Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face - Histoire d’une âme écrite par elle-même, Lettres et poésies », p. 436 Source : archives du Carmel de Lisieux : www.archives-carmel-lisieux.fr