Oh ! je voudrais chanter, Marie, pourquoi je t'aime Pourquoi ton nom si doux fait tressaillir mon cœur Et pourquoi la pensée de ta grandeur suprême Ne saurait à mon âme inspirer de frayeur. Si je te contemplais dans ta sublime gloire Et surpassant l'éclat de tous les bienheureux Que je suis ton enfant je ne pourrais le croire O Marie devant toi, je baisserais les yeux !…
Oh ! je voudrais chanter, Marie, pourquoi je t'aime
Il faut pour qu'un enfant puisse chérir sa mère Qu'elle pleure avec lui, partage ses douleurs O ma Mère chérie, sur la rive étrangère Pour m'attirer à toi, que tu versas de pleurs !….
Oh que je l'aime encore, ton éloquent silence Pour moi c'est un concert doux et mélodieux Qui me dit la grandeur et la toute puissance D'une âme qui n'attend son secours que des cieux
Oh ! je voudrais chanter, Marie, pourquoi je t'aime
Bientôt je l'entendrai cette douce harmonie Bientôt dans le beau Ciel, je vais aller te voir Toi qui vins me sourire au matin de ma vie Viens me sourire encore… Mère… voici le soir !… Je ne crains plus l'éclat de ta gloire suprême Avec toi j'ai souffert et je veux maintenant Chanter sur tes genoux, Marie, pourquoi je t'aime Et redire à jamais que je suis ton enfant !……
Oh ! je voudrais chanter, Marie, pourquoi je t'aime
Oh ! je voudrais chanter, Marie, pourquoi je t'aime
Je ne crains plus l'éclat de ta gloire suprême Avec toi j'ai souffert et je veux maintenant Chanter sur tes genoux, Marie, pourquoi je t'aime Et redire à jamais que je suis ton enfant !……
Oh ! je voudrais chanter, Marie, pourquoi je t'aime
Oh ! je voudrais chanter, Marie, pourquoi je t'aime
Aimer c'est tout donner et se donner soi-même Avec toi j'ai souffert et je veux maintenant Chanter sur tes genoux, Marie, pourquoi je t'aime Et redire à jamais que je suis ton enfant !……
Texte tiré de la version originale du poème « Pourquoi je t’aime, ô Marie » écrit par Thérèse en mai 1897 Source : archives du Carmel de Lisieux : www.archives-carmel-lisieux.fr