[Couplet 1] On meurt avec un vécu, aucun mec invaincu Désormais convaincu des lacunes qu'on véhicule T'es attiré par le très chic, mais le trafic te coûtera cher La vie est un crash test tragique, il vaut mieux t'racheter Cacher tes pensées trashs et cracher c'que t'as dans la trachée Plusieurs trajectoires, tu peux recevoir une dragée pendant l'trajet En un clin d’œil car la mort est complice Une vie qu'on bâcle, un deuil On ne se rend compte des choses Qui comptent que quand on nous les arrache Le genre de jeune qui retourne contre lui même sa rage Un mec, un brin nomade Faisant partie des gringalets en pleine dégringolade Des grains de folie dans le sablier Et plein de faux types dans mes alliés On dormait par terre chez moi, tu sais que c'était pas grand Vu ce qu'on a partagé, jamais j'insulterai tes parents Oui, ça m'affecte, tu verras ça avec Dieu Ce monde est défectueux pour un homme affectueux Ma rancœur nage dans l'encre noire Je dois sortir de l'engrenage
[Refrain] Faut pas que je me laisse aller Pas que je me laisse aller, nan, nan, nan, nan, nan Faut pas que je me laisse aller Pas que je me laisse aller, nan, nan, nan, nan, nan Faut pas que je me laisse aller Pas que je me laisse aller, nan, nan, nan, nan, nan Faut pas que je me laisse aller Pas que je me laisse aller... Gars, faut pas que je me laisse aller J'ai pas le temps de geindre, dehors c'est la jungle Je vois défiler les années J'ai pas le temps de geindre, dehors c'est la jungle Gars, faut pas que je me laisse aller J'ai pas le temps de geindre, dehors c'est la jungle À la fin, l'amende est salée Faut pas que je me laisse aller
[Couplet 2] J'te livre les écrits d'un poissard, chaque soir Bercé par les cris d'un voisin victime de crises d'angoisse C'est ainsi depuis la nuit des temps Si t'as besoin de recul, appuie sur la détente Une sévère hémorragie J'aimerais m'arracher, j'ai laissé mes remords agir Et mes pensées sont impuissantes Elles dérivent vers le Tiers-Monde Les petits qui sortent du ruisseau veulent des rivières de diamant L'enfer est gelé, le paradis crame Tout le monde rêve de planer, t'as pas de mal à bicrave Tu déballes et voilà dix grammes, tu prends tes tunes, pas d'études Mais tu passes ton premier examen pour une maladie grave Je vois mon pote obligé d'se priver, les joues creusées T'as deux choix : accepter leur privilège ou crever La dèche, ouais, moi, je l'ai connue et je l'ai déjouée Tous les doutes, je les tèj, ouais, c'est hors de question d'échouer Sincèrement, j'en fais le serment Je vais combattre le système en m'en servant Leur âme est souillée comme l'air de la terre Mais que puis-je changer sans faire d'affaires ? Il faut faire des sous, c'est le nerf de la guerre Pour monter des assauts et rendre fière ma mère Avant que Lucifer ne me crucifie Je me suis laissé faire et j'ai cru ses fils Cette fille à mes pieds, j'me méfie d'elle Y'a qu'en amitié qu'on est fidèle C'est un pêché mais je l'attends devant l'hôtel Tout est une question de volonté, levons nos têtes
[Refrain] Faut pas que je me laisse aller Pas que je me laisse aller, nan, nan, nan, nan, nan Faut pas que je me laisse aller Pas que je me laisse aller, nan, nan, nan, nan, nan Faut pas que je me laisse aller Pas que je me laisse aller, nan, nan, nan, nan, nan Faut pas que je me laisse aller Pas que je me laisse aller... Gars, faut pas que je me laisse aller J'ai pas le temps de geindre, dehors c'est la jungle Je vois défiler les années J'ai pas le temps de geindre, dehors c'est la jungle Gars, faut pas que je me laisse aller J'ai pas le temps de geindre, dehors c'est la jungle À la fin, l'amende est salée Faut pas que je me laisse aller
[Couplet 3] Fasciné par les voyous, je voulais leur ressembler Mais leurs cœurs étaient secs et je le ressentais J'essaye de rester un gosse Y'a que quand t'es un gosse que t'es heureux sans blé Je me sens très faible, mauvais rejeton Je fais un rejet quand les gens sans cœur viennent se greffer Ma mère, elle pensait pas que j'irais zoner Que j'élargirais mon réseau, prenant des risques irraisonnés Des risques, j'en ai pris, gars, ça partait en tape débile J'me suis retrouvé à la brigade départementale des mineurs C'était l'âge, fallait qu'ça passe Après la haine vient la paix, comme El-Hajj Malik El-Shabazz On m'a dit : \"Maîtrise ta colère.\", est-ce que j'étais triste à tort ? J'avais la directrice à dos, est-ce que c'était qu'une crise d'ado ? Un parcours vrillé, un samedi soir en gardav' Un mec m'a dit : \"T'es là pourquoi ?\" J'ai répondu : \"J'suis là pour briller.\"