Dans une ville un peu fragile Qu’un dieu débile avait ensorcelée Ensorcelée À la frontière des Andes Là où les yeux du ciel sont presque violets Orchidée pâle un peu diaphane Que le hasard avait apprivoisée Apprivoisée Tu refaisais solitaire Le tour du monde à l’envers de tes regrets De tes regrets
Et moi je traînais dérivai De chimères en souvenirs je vivais survivais L’aquarelle d’un sourire me hantait doucement Bien trop souvent Et moi je traînais dérivais Souvent je rêvais de toi je t’avais devinée Du bout des doigts inventée coloriée dessinée Ma délivrance
Dans une gare un peu bizarre Qu’un dieu barbare avait désemparée Désemparée J’ai dû te dire je t’aime La mémoire de mes lèvres s’en souvient Ta peau étrange au doux mélange De fleur d’orange m’avait emprisonné Emprisonné Je ne sais pas si tes larmes Se souviennent de mes larmes et pourtant Pourtant
Sans toi je traînais dérivais De chimères en souvenirs je vivais survivais L’aquarelle de ton rire me faisait le soleil En plein hiver Sans toi je traînais ma folie Et seul je faisais la guerre aux armées de l’ennui Est ce que tu étais une autre est ce que c’était bien toi Ma délivrance
Dans une ville un peu fragile Qu’un dieu débile avait ensorcelée Ensorcelée Je refaisais solitaire Le tour du monde à l’envers de mes regrets De mes regrets